Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/347

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
339
CONTES ARABES.

de songer à vous conserver. Si notre confident nous abandonne par une terreur panique, considérons que c’est un mal que nous n’avons pu éviter : il faut que nous nous en consolions. J’avoue qu’Ebn Thaher nous manque dans le temps que nous avions le plus de besoin de son secours ; mais munissons-nous de patience contre ce coup imprévu, et ne laissons pas de nous aimer constamment. Fortifiez votre cœur contre cette disgrâce : on n’obtient pas sans peine ce que l’on souhaite. Ne nous rebutons point : espérons que le ciel nous sera favorable, et qu’après tant de souffrances nous verrons l’heureux accomplissement de nos désirs. Adieu. »


Pendant que le joaillier s’entretenoit avec le prince de Perse, la confidente avoit eu le temps de retourner au palais, et d’annoncer à sa maîtresse la fâcheuse nouvelle du départ d’Ebn Thaher. Schemselnihar avoit aussitôt écrit cette lettre, et renvoyé