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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/37

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CONTES ARABES.

Caire qui mérite de vous être racontée ; mais vous allez, sans doute, être fort surpris de celle que j’éprouvai quand je fus de retour à Damas.

» En arrivant en cette ville, j’allai descendre chez le marchand joaillier, qui me reçut avec joie, et qui voulut m’accompagner lui-même jusque dans ma maison, pour me faire voir que personne n’y étoit entré pendant mon absence. En effet, le sceau étoit encore en son entier sur la serrure. J’entrai, et trouvai toutes choses dans le même état où je les avois laissées.

» En nettoyant et en balayant la salle où j’avois mangé avec les dames, un de mes gens trouva un collier d’or en forme de chaîne, où il y avoit d’espace en espace dix perles très-grosses et très-parfaites ; il me l’apporta, et je le reconnus pour celui que j’avois vu au col de la jeune dame qui avoit été empoisonnée. Je compris qu’il s’étoit détaché, et qu’il étoit tombé sans que je m’en fusse aperçu. Je ne pus le regarder sans