meurer debout. Comme ils attendoient leur chef pour souper, d’abord qu’il fut arrivé, on servit. Ils se lavèrent les mains, obligèrent le joaillier à faire la même chose et à se mettre à table avec eux. Après le repas, ces hommes lui demandèrent s’il savoit à qui il parloit. Il répondit que non, et qu’il ignoroit même le quartier et le lieu où il étoit. « Racontez-nous votre aventure de cette nuit, lui dirent-ils, et ne nous déguisez rien. » Le joaillier, étonné de ce discours, leur répondit : « Messeigneurs, apparemment que vous en êtes déjà instruits ? » « Cela est vrai, répliquèrent-ils, le jeune homme et la jeune dame qui étoient chez vous hier au soir, nous en ont parlé ; mais nous la voulons savoir de votre propre bouche. » Il n’en fallut pas davantage pour faire comprendre au joaillier qu’il parloit aux voleurs qui avoient forcé et pillé sa maison, « Messeigneurs, s’écria-t-il, je suis fort en peine de ce jeune homme et de cette jeune dame ; ne pourriez--