Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/390

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
382
LES MILLE ET UNE NUITS,

cette pensée, je montai sur-le-champ à la terrasse du haut de votre maison, pendant que les voleurs entrèrent dans la chambre où étoient le prince de Perse et Schemselnihar Les deux esclaves de Schemselnihar furent diligentes à me suivre. De terrasse en terrasse, nous arrivâmes à celle d’une maison d’honnêtes gens, qui nous reçurent avec beaucoup d’honnêteté, et chez qui nous passâmes la nuit. Le lendemain matin, après que nous eûmes remercié le maître de la maison du plaisir qu’il nous avoit fait, nous retournâmes au palais de Schemselnihar. Nous y rentrâmes dans un grand désordre, et d’autant plus affligées, que nous ne savions quel avoit été le destin de nos deux amans infortunés. Les autres femmes de Schemselnihar furent étonnées de voir que nous revenions sans elle. Nous leur dîmes, comme nous en étions convenues, qu’elle étoit demeurée chez une dame de ses amies, et qu’elle devoit nous envoyer appeler pour aller la reprendre quand elle