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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/519

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CONTES ARABES.

visir, selon l’intention du roi. On lui donna un habit à changer, on le traita bien ; et lorsqu’il fut remis, on le conduisit au grand visir, qui avoit demandé qu’on le lui amenât.

Comme Marzavan étoit un jeune homme très-bien fait et de bon air, ce ministre lui fit beaucoup d’accueil en le recevant, et il conçut une très-grande estime de sa personne par ses réponses justes et pleines d’esprit à toutes les demandes qu’il lui fit ; il s’aperçut même insensiblement qu’il avoit mille belles connoissances. Cela l’obligea de lui dire : « À vous entendre, je vois que vous n’êtes pas un homme ordinaire. Plût à Dieu que dans vos voyages, vous eussiez appris quelque secret propre à guérir un malade qui cause une grande affliction dans cette cour depuis long-temps ! »

Marzavan répondit que s’il savoit la maladie dont cette personne étoit attaquée, peut-être y trouveroit-il un remède.

Le grand visir raconta alors à Marzavan l’état où étoit le prince Cama-