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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, III.djvu/528

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LES MILLE ET UNE NUITS,

imaginé pour lever la difficulté d’obtenir la permission du roi votre père, telle que nous la souhaitons vous et moi. Vous n’êtes pas encore sorti depuis mon arrivée ; témoignez-lui que vous desirez de prendre l’air ; et demandez-lui la permission de faire une partie de chasse de deux ou trois jours avec moi : il n’y a pas d’apparence qu’il vous la refuse. Quand il vous l’aura accordée, vous donnerez ordre qu’on nous tienne à chacun deux bons chevaux prêts, l’un pour monter, et l’autre de relais ; et laissez-moi faire le reste. »

Le lendemain le prince Camaralzaman prit son temps : il témoigna au roi son père l’envie qu’il avoit de prendre un peu l’air, et le pria de trouver bon qu’il allât à la chasse un jour ou deux avec Marzavan. « Je le veux bien, lui dit le roi, à la charge néanmoins que vous ne coucherez pas dehors plus d’une nuit. Trop d’exercice dans les commencemens pourroit vous nuire, et une absence plus longue me feroit de la peine. » Le roi