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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/250

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LES MILLE ET UNE NUITS,

sion, car il étoit seul : « Voilà de bonnes gens, dit-il en lui-même avec bien de la joie ; je me serois fait un grand tort à moi-même, si j’eusse eu l’imprudence de les maltraiter et de les chasser. Je les régalerai en prince avec la dixième partie de cet argent, et le reste me demeurera pour ma peine. »

Pendant que Scheich Ibrahim alla acheter de quoi souper autant pour lui que pour ses hôtes, Noureddin et la belle Persienne se promenèrent dans le jardin, et arrivèrent au pavillon des peintures qui étoit au milieu. Ils s’arrêtèrent d’abord à contempler sa structure admirable, sa grandeur et sa hauteur ; et après qu’ils en eurent fait le tour en le regardant de tous les côtés, ils montèrent à la porte du salon par un grand escalier de marbre blanc ; mais ils la trouvèrent fermée.

Noureddin et la belle Persienne ne faisoient que de descendre de l’escalier lorsque Scheich Ibrahim arriva chargé de vivres. « Scheich Ibrahim,