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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/253

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CONTES ARABES.

deur dans laquelle il avoit vécu, et sans en soupirer.

Scheich Ibrahim cependant apporta les vivres, prépara la table sur un sofa ; et quand tout fut prêt, Noureddin, la belle Persienne et lui s’assirent et mangèrent ensemble. Quand ils eurent achevé, et qu’ils eurent lavé les mains, Noureddin ouvrit une fenêtre et appela la belle Persienne. « Approchez, lui dit-il, et admirez avec moi la belle vue et la beauté du jardin au clair de lune qu’il fait ; rien n’est plus charmant. » Elle s’approcha, et ils jouirent ensemble de ce spectacle, pendant que Scheich Ibrahim ôtoit la table.

Quand Scheich Ibrahim eut fait, et qu’il fut venu rejoindre ses hôtes, Noureddin lui demanda s’il n’avoit pas quelque boisson dont il voulût bien les régaler. « Quelle boisson voudriez-vous, reprit Scheich Ibrahim ? Est-ce du sorbet ? J’en ai du plus exquis ; mais vous savez bien, mon fils, qu’on ne boit pas le sorbet après le souper. »