Aller au contenu

Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/254

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
244
LES MILLE ET UNE NUITS,

« Je le sais bien, repartit Noureddin, ce n’est pas du sorbet que nous vous demandons ; c’est une autre boisson ; je m’étonne que vous ne m’entendiez pas. » « C’est donc du vin dont vous voulez parler, répliqua Scheich Ibrahim ? » « Vous l’avez deviné, lui dit Noureddin : si vous en avez, obligez-nous de nous en apporter une bouteille. Vous savez qu’on en boit après souper pour passer le temps jusqu’à ce qu’on se couche. »

« Dieu me garde d’avoir du vin chez moi, s’écria Scheich Ibrahim, et même d’approcher d’un lieu où il y en auroit ! Un homme comme moi, qui a fait le pèlerinage de la Mecque quatre fois, a renoncé au vin pour toute sa vie. »

« Vous nous feriez pourtant un grand plaisir de nous en trouver, reprit Noureddin ; et, si cela ne vous fait pas de peine, je vais vous enseigner un moyen, sans que vous entriez au cabaret, et sans que vous mettiez la main à ce qu’il contien-