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Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/255

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CONTES ARABES.

dra. » « Je le veux bien à cette condition, repartit Scheich Ibrahim : dites-moi seulement ce qu’il faut que je fasse. »

« Nous avons vu un âne attaché à l’entrée de votre jardin, dit alors Noureddin ; c’est à vous apparemment, et vous devez vous en servir dans le besoin. Tenez, voilà encore deux pièces d’or ; prenez l’âne avec ses paniers, et allez au premier cabaret, sans vous en approcher qu’autant qu’il vous plaira ; donnez quelque chose au premier passant, et priez-le d’aller jusqu’au cabaret avec l’âne, d’y prendre deux cruches de vin, que l’on mettra, l’une dans un panier, et l’autre dans l’autre, et de vous ramener l’âne après qu’il aura payé le vin de l’argent que vous lui aurez donné. Vous n’aurez qu’à chasser l’âne devant vous jusqu’ici, et nous prendrons les cruches nous-mêmes dans les paniers. De cette manière, vous ne ferez rien qui doive vous causer la moindre répugnance. »