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DU TRADUCTEUR.
TRADUCTION
DE M. GALLAND.
TRADUCTION
LITTÉRALE.
empire dans les Indes, dans les grandes et petites isles qui en dépendent, et bien loin au-delà du Gange, jusqu’à la Chine, rapportent qu’il y avoit autrefois un roi de cette puissante maison, qui étoit le plus excellent de l’Inde et de la Chine deux rois qui étoient frères. L’aîné s’appeloit Schahriar, et le cadet Schahzenan. Schahriar étoit un prince vaillant, belliqueux, redoutable, prompt à se venger, et auquel rien ne

    cette prose poétique et rimée, qui est particulière aux Arabes. La Perse est ici appelée le royaume des Sassanides, moulj beni sasan, pour rimer avec ce qui précède, fi cadim alzaman. L’auteur ne dit point, comme la traduction de M. Galland, que Schahriar et Schahzenan fussent de la dynastie des Sassanides. Cela seroit absurde, puisque la plupart des histoires suivantes se rapportent à des époques postérieures à l’extinction de cette dynastie. Les isles de l’Inde et de la Chine ne signifient autre chose que les Indes et la Chine. Le mot isle, en arabe, se prend aussi pour presqu’isle.