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XV

LE MANCHE DU GIGOT

— Allons donc ! fit Cora. Tu te vantes ! Si tu voyais, là, devant tes yeux, un jeune garçon bien beau, bien blanc, qui te présenterait le derrière, tu aurais peur et tu te sauverais à toutes jambes !

— Ah ! chère enfant, lui dis-je, vraiment non. Il faut connaître de tout un peu et…

— Bah ! reprit Cora en riant, tu aimes trop les femmes !

— C’est, en effet, ce que je vais te prouver sur l’heure !

Tandis que je le lui prouvais et qu’elle jouait des reins :

— Tu te vantais, tout à l’heure, me disait-elle, tu te vantais ; tu n’as pas tant de vices, et, même pour une fois, tu ne serais pas pédéraste… Mais va… va !…

Au bout d’une heure, j’avais oublié ce petit débat. Deux jours après, Cora m’écrivit pour me prier d’aller déjeuner