Page:Les filles de Loth et autres poèmes érotiques, 1933.djvu/269

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HENRIETTE

Comment cela ?

LOUISE

Figurez-vous, chère madame, des semaines entières…

HENRIETTE

Sans vous embrasser ?

LOUISE

Oui.

HENRIETTE

Mais c’est affreux !…

LOUISE

Et le vôtre ? Souvent aussi des semaines entières ?…

HENRIETTE

Sans me faire la moindre caresse ; dans l’intérêt de ma santé, à ce qu’il dit…

LOUISE

Ces messieurs disent tous la même chose…

HENRIETTE

Et la conduite qu’ils mènent aujourd’hui, comment la trouvez-vous ?

LOUISE

Originale.

HENRIETTE

Moi, je la trouve odieuse ; d’autant plus odieuse qu’ils savaient parfaitement que nous arrivions aujourd’hui. Mais non ! ces messieurs n’ont pas voulu remettre leur partie. Ils s’en sont allés chasser, emmenant tout ce qu’il


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