Page:Les glandes salivaires de l'escargot (Helix pomatia L.).djvu/10

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détail, sont suffisants pour s’opposer à une généralisation trop hâtive des résultats de nos recherches.

Après avoir ainsi précisé l’objet de cette étude, en ce qu’elle a de spécial, nous ferons remarquer que l’observation du fonctionnement intime des organes salivaires chez l’Escargot, l’analyse des processus sécrétoires dont ils sont le siège, nous ont amenés à des conclusions dont la portée s’étend au delà des limites d’une simple monographie, et qui intéressent l’histophysiologie des glandes en général.

Nous diviserons notre mémoire, pour la commodité de l’exposé, en deux grandes parties : la première concernant la morphologie, la seconde la physiologie.

Dans chacune de ces parties, nous étudierons successivement les glandes postérieures et les glandes antérieures d’Helix : c’est que, en effet, aux glandes volumineuses connues depuis longtemps, et situées le long de l’estomac, il faut ajouter une seconde paire de glandes salivaires, plus antérieures, et logées dans la partie postéro-dorsale du bulbe pharyngien. De ces deux paires de glandes, topographiquement sinon embryologiquement distinctes, la postérieure est seule décrite par les zoologistes sous le nom de glandes salivaires ; dans les canaux qui servent à l’évacuation de leur produit de sécrétion s’abouchent les glandes antérieures, et la salive totale de l’animal représente les produits mélangés de ces deux paires de glandes. Les glandes postérieures étant de beaucoup les mieux connues, nous les étudierons avant les glandes antérieures, tant dans la partie morphologique (anatomie macroscopique et microscopique, étude cytologique), que dans la partie physiologique.