Page:Les poésies de Stéphane Mallarmé.djvu/45

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N.

Pardon ! l’âge effaçait, reine, votre défense
De mon esprit pâli comme un vieux livre ou noir…

H.

Assez ! tiens devant moi ce miroir.
Assez ! tiens devant moi ce miroir. Ô miroir !
Eau froide par l’ennui dans ton cadre gelée
Que de fois et pendant des heures, désolée
Des songes et cherchant mes souvenirs qui sont
Comme des feuilles sous ta glace au trou profond,
Je m’apparus en toi comme une ombre lointaine.
Mais, horreur ! des soirs, dans ta sévère fontaine,
J’ai de mon rêve épars connu la nudité !
Nourrice, suis-je belle ?

N.

Nourrice, suis-je belle ? Un astre, en vérité
Mais cette tresse tombe…