Page:Les poésies de Stéphane Mallarmé.djvu/46

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H.

Mais cette tresse tombe… Arrête dans ton crime
Qui refroidit mon sang vers sa source, et réprime
Ce geste, impiété fameuse : ah ! conte-moi
Quel sûr démon te jette en le sinistre émoi,
Ce baiser, ces parfums offerts et, le dirai-je ?
Ô mon cœur, cette main encore sacrilège,
Car tu voulais, je crois, me toucher, sont un jour
Qui ne finira pas sans malheur sur la tour…
Ô jour qu’Hérodiade avec effroi regarde !

N.

Temps bizarre, en effet; de quoi le ciel vous garde !
Vous errez, ombre seule et nouvelle fureur,
Et regardant en vous précoce avec terreur :
Mais toujours adorable autant qu’une immortelle
Ô mon enfant, et belle affreusement et telle
Que…

H.

Que… Mais n’allais-tu pas me toucher ?