Page:Linstant de Pradine - Nos fils, ou de la Néotocratie en Haïti.djvu/56

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l' insertion etc. » vous paraissez vouloir décliner l’initiative cle l’acte que je vous reproche ici ; mais votre responsabilité n 7 en est pas moins engagée par cette insertion même, car vous n’étiez pas forcé de la foire. Et certes vous ne vous y seriez pas soumis avec un si humble empressement s’il s’était agi de tout ; autre ayant aujourd’hui pouvoir, Mais tous les gens - querelleurs, jusqu’aux simples mâtins, sont à cette heure pour vous de grands saints, sauf en temps opportun, à crier haro sur eux et à leur jeter à la face un complimenta double sens comme celui dont vous m’avez gratifié. Nul n’est forcé d’être journaliste ; mais lorsqu’on a choisi librement cet état, on est censé en connaître tous les devoir&’et disposé à les observer. Vous y avez manqué, Monsieur, en rendant publique une lettre qui ne vous était pas adressée, et qui, en fussiez - vous le destinataire, ne pouvait être publiée sans mon aulorhalion ; vous avez enfin violé le secret des lettres. Ecoutez, à ce sujet, ce que dit un arrêt d’une Cour de justice de France : >> L’inviolabilité du secret des lettres est un principe << de haute morale et d’ordre public qu’une jurisprudence constante a consacré. En effet, le destinataire » d’une lettre confidentielle n’en est pas le propriétaire » absolu, et ne peut en disposer sans le consentement » de celui qui Ta écrite 5 autrement ce serait abuser de » la confiance de celui-ci, jeter l’inquiétude dans les » relations de la vie privée, briser un des liens puissants » de la famille,, et souvent en compromettre la paix et <> l’honneur, si Ton autorisait la publicité de faits desti- >> nés à rester secrets. Quels que soient les moyens à l’aide >> desquels le tiers s’est procuré la possession des lettres » adressées à une autre personne, lors même que la