Page:Liszt - Lohengrin et Tannhäuser, 1851.djvu/147

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142

voluptueux quexécute l’alto, et qui, s’enveloppant comme d’un pénombre dans un trémolo de violons s’évanouit en fa-dièze. Elle fait place à la phrase de transition qui avait amené la mélodie en si, phrase de brâme lamentable et qui, cette fois sur la pédale de fa-dièze, aboutit par une progression chromatique au retour de cette même mélodie, sur la tonique.

La Coda résume les principaux dessins du début de l’Allégro, et arrive à son plus haut degré de frénésie, par une descente chromatique sur la pédale de si, opérée par la dernière répétition de la phrase corollaire. C’est à ce moment, que revient sur l’accord dissonnant, que nous avons noté dès l’entrée du mouvement vif à quatre temps, (mi, sol, la-dièze, ut-dièze, mais cette fois sur la pédale de si), la figure en doubles croches déjà entendue avec le thème religieux, et qui maintenant, avec une accélération de vitesse, monte par divers renversements de cet accord, sans interstice, ni pause aucune, pour retomber en decrescendo, par une progression chromatique descendante, et se cadencer sur le ton de mi. Après quoi, le thème religieux reparaît lui-même dans son entier, par augmentation, (deux mesures de quatre temps, contre une de trois-quatre), et se trouve porté sur les vagues de cette figure singulièrement passionnée, qui roule incessamment comme un fleuve de feu. Après soixante mesures de ce rhythme, le thême