Page:Livre du Chevalier de La Tour Landry.djvu/18

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naturel[1]. Mais, je le répète, cette conclusion, que je crois la plus probable, ne nous donne pas le nom de la mère de notre Geoffroy.

En tout cas, celui-ci ne fut pas le seul enfant : car la généalogie manuscrite place comme second fils un Arquade de Rougé, en nous apprenant, de plus, qu’il épousa Anne de la Haye Passavant[2], fille de Briand de la Haye et de Mahaud de Rougé, sœur aînée de Jeanne de Rougé, et toutes deux filles de Bonnabes de Rougé. Ceci est pour nous très curieux ; car, — comme on verra que notre Geoffroy épousa cette Jeanne de Rougé, sœur cadette de Mahaud, — Anne de la Haye, fille de Mahaud de Rougé, sœur aînée de Jeanne, se trouvoit, en épousant Arquade, avoir sa tante pour belle-sœur. On pourroit en inférer aussi que, les deux belles-sœurs étant sans doute à la distance d’une génération, Arquade étoit beaucoup plus jeune que Geoffroy, son frère aîné.

La mention la plus ancienne que nous trouvions de notre auteur nous est donnée par lui-même. Il raconte dans son livre la conduite des seigneurs qui se trouvoient avec le duo de Normandie, depuis le roi Jean, au siège d’Aguillon, petite ville d’Agenois, si-

  1. J’ajouterai que ce nom de Languillier est encore un nom de ces provinces : car je trouve dans le Père Anselme, II, 453 A, au commencement du XVIe siècle, il est vrai, mais je ne prends le nom qu’au point de vue topographique, un Guy de Sainte-Flaive, seigneur de Sainte-Flaive en Poitou et des baronnies de Cigournay, Chatonay, le Puy-Billiard et Languillier.
  2. Elle portoit d’or, à deux fasces de gueules, à l’orle de merlettes, posées 4 en chef, 2 en fasce et 3 en pointe. — Généal. mss.