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Page:Lizeray - Leabar gabala, Livre des invasions de l’Irlande, 1884.djvu/50

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pagnie des troupes de son peuple. Elle était aussi une druidesse. Elle vint sous l’apparence de la suivante de Conan jusqu’à la cité, où elle fut bien aimée de tous à cause de la tournure de son esprit. Il y eut une bataille des druides et de leurs adhérents, contre la femme druidesse, qui gagna la victoire sur les Fomoriens. Cependant, bref, dans chaque bataille qui eut lieu après, les Fomoriens étaient vainqueurs, de sorte que les clans de Némid se dépeuplèrent beaucoup. Une muraille très-forte et indestructible fut ensuite construite dans le voisinage de la cité par les fils de Némid, d’après les conseils de leurs parents. Ils y placèrent les animaux sauvages que les Grecs avaient apportés dans leur voyage jusqu’à la Tour et brisèrent chaque partie et chaque coin du mur devant ces animaux. Ces troupeaux de destruction allèrent en poursuite par la brèche qu’on avait faite devant eux, vers la cité. Ils n’effrayèrent pas les braves hommes de la cité qui en partirent à cause de la forte odeur et du venin des animaux sauvages et féroces qui furent éventrés pêle-mêle à cette occasion-là. Conan s’enfuit avec ses armes de bataille, sur l’instant. Il ne s’arrêta pas qu’il ne fût arrivé en présence de l’armée parce qu’il considérait que ce serait plus facile pour lui de combattre plutôt que de demeurer dans la cité avec les animaux féroces qui passaient à travers la muraille après qu’elle fût brisée devant eux. Le parti du siège avait attaché ceux-ci entre des chiens et des cochons venimeux. Après, les chefs abandonnèrent la cité, en y laissant une garnison valeureuse, et ils allèrent à la rencontre des ennemis. Tout le monde ensuite se disposa à la bataille d’un côté et de l’autre. Le combat n’était pas engagé depuis longtemps quand Conan fut tué par la main de Féargus Demi-roux, en propre duel d’épée. Il y avait encore deux champions vaillants, héroïques parmi les Fomoriens, à savoir Giolcas, fils de Faébar et Oircifanat ; et les Fomoriens les mirent ensemble à leur tête après la mort de leur chef. On commença à préparer les forces de bataille et les grands exploits de valeur, et les clans de Né-