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Page:Lizeray - Leabar gabala, Livre des invasions de l’Irlande, 1884.djvu/57

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une aventure de mer contre les descendants de Némid. Trois vingtaines de graudes barques on leur prêta ; ils firent adieu à Morc, fils de Déliré ; l’équipage d’une seule barque revint, comme je raconte, à travers la forte mer, bien qu’avec tristesse. Des troupes courageuses se dirigèrent vers l’est, jusqu’aux partisans de Conan. La tour de Conan, avec ruine et destruction, fut environnée pour être assiégée et détruite. La ville où l’on enseigna chaque métier, était possédée par les Fomoriens féroces. Les hommes d’Irlande en firent le siège héroïquement avec des esprits légers. Il n’y eut, en nombre de survivants, que trente descendants de Némid. Les chefs des trente partagèrent l’Irlande, en trois grandes parts, comme des provinces ; il y a souvenir que le pays fut divisé en tiers : Depuis Toirinis, le tiers de Béotag, suivant une ligne convenable qui serait un voyage commode jusqu’à la Boiné profonde, sourdissante, bellement unie, propre, favorite. Depuis la Boiné, par le côté de la Risse, jusqu’au chemin droit de Conglas, s’étendit (vaste fut le territoire) le tiers de Séméon, doux de volonté, ni sombre, ni irritable. Ce fut au nord, jusqu’à la Tour de Conan, que s’étendit la part que nous n’avons pas encore dite, et ce fut Briotan qui posséda ce pays-là : pour ses descendants, ce ne fut pas une place tranquille. Ces patrimoines ne furent pas longtemps habités par nos chefs, après la bataille brave, mais triste, quand avec les trente champions bons, héroïques, chaque chef partit au loin. Jusqu’au pays de la Grèce, après leurs grandes pertes, voyagea Séméon, le chef de bon esprit. Avec sagesse, pour une aventure de longs cours, sortit Féargus du pays de Conan. Briotan le Chauve, le fils des nobles, (élastiques furent ses coups de rame dans le rang), le fils du Demi-roux de Locmag, ce fut par lui que furent gouvernés les Bretons. Béotac, dans l’âge de sa jeunesse, mourut en Irlande après la victoire. Son fils partit au loin, à l’est, avec bonheur, jusqu’à ce qu’il arriva aux côtes de la Grèce. J’adore le Roi, le Gouverneur, et j’apprends chaque vérité dans ses