Page:Londres - Au bagne.djvu/141

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petit bout de conseil municipal. C’est la capitale du crime.

Le roi règne et gouverne, c’est M. Herménégilde Tell, un nègre.

Son premier ministre est M. Dupé, un blanc.

Les pages sont de jeunes et brillants assassins, les sympathiques « garçons de famille ».

D’un côté de Saint-Laurent, une route (17 kilomètres) qui va à Saint-Jean, la ville des relégués, autrement dit des « pieds de biche ».

De l’autre côté, une autre route (22 kilomètres) qui, passant par les camps, conduit à Charvein.

C’est tout ! Cet effort accompli, tout est entré en sommeil.

— Madame l’administration pénitentiaire, ce que vous avez fait là est fort bien.

— Pas mal, monsieur.

— Vous nous avez prouvé que lorsque vous vouliez…

— Mais je ne veux plus, monsieur.

— Pourquoi ?

— C’est trop difficile.

— Mais pourtant, la colonisation.

— Il fait trop chaud.

— Allons ! du courage. Prenez cet éventail. Maintenant que vous avez créé Saint-Laurent, montez plus haut, débroussez, bâtissez.

— La barbe ! monsieur !

— Alors, vous ne voulez plus planter une rame ?