Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/143

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d’autres endroits, ni qu’ils les baisent ou les embrassent, sous quelque prétexte de jeu que ce soit ; et, si, après qu’elles leur auront dit de n’y plus retourner, ils voulaient encore en user de même, elles ne joueront plus du tout avec eux ; et, si c’était hors de jeu, elles les éviteront tant qu’elles pourront ; elles s’en plaindront même à leurs mères ; car, sur toutes choses, elles doivent avoir un grand soin de conserver leur cœur et leur corps dans une parfaite chasteté. Pour cet effet, non seulement elles ne rechercheront jamais de jouer avec les garçons, mais même elles éviteront les promenades et les conversations familières avec eux, s’ils ne leur sont fort proches parents, et jamais elles ne se tiendront seules en leur compagnie. Elles feront une grande différence entre leur manière d’agir avec eux et avec leurs compagnes, puisqu’elles peuvent être familières et libres, d’une liberté, néanmoins honnête, avec leurs compagnes, et qu’elles doivent toujours être fort réservées pour eux ; quoique cela doive se faire sans gêne et sans contrainte, tant qu’ils ne passent point les bornes de la modestie. »

« Comme cette vertu doit être la fidèle compagne d’une fille, elles ne joueront jamais à aucun jeu qui ait quelque chose qui lui soit contraire, non pas même avec leurs compagnes. Elles ne souffriront point qu’on leur dise des paroles déshonnêtes, non plus que des chansons de même qualité, bien loin d’en vouloir apprendre, et d’en dire. Elles ne liront jamais des livres qui sont aussi contre l’honnêteté et la pudeur ; car, outre que toutes ces choses sont péché, c’est qu’elles sont toujours très-messéantes à une fille, et qu’elles en donnent mauvaise opinion. »

Nous ne parlerons pas du ridicule de certains conseils, tels que ceux qu’on va lire sur la révérence.

Page 299. « Elles prendront garde comme elles font la révérence, dont voici la manière : lorsque l’on