Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/144

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avance, il faut glisser le pied droit devant le gauche ; et, lorsque l’on recule pour sortir, il faut glisser le pied gauche derrière le droit, et toujours les pointes des pieds en dehors ; il faut plier les genoux bien bas, surtout lorsque l’on entre en une chambre, ou que l’on fait la révérence à une personne de considération ; tenir le reste du corps tout droit, aussi bien que la tête, et avoir les mains l’une sur l’autre environ vers la ceinture, si ce n’est que l’on tienne quelque chose qui oblige à les avoir autrement : il ne faut point affecter de contenance, mais avoir un air libre et sans contrainte, et toujours modeste et de bonne grâce. »

Il est impossible que l’administration tolère longtemps de pareils abus. Nous n’aimons guère à provoquer des arrêts sévères de l’autorité, et nous approuvons qu’elle fasse sentir rarement son pouvoir. Mais, quand il y a péril pour l’enfance, l’Université ne peut oublier qu’elle est chargée de la prendre sous sa garde, et qu’elle est responsable de son éducation à la France. Nous hâtons donc de tous nos vœux le jour où elle publiera la liste impatiemment (376) attendue des livres qu’elle entend accepter pour l’instruction des écoles. Les inspecteurs, les comités, les instituteurs, le bon sens et à la morale réclament également cette mesure. Déjà, elle a été mise à exécution pour les écoles normales, et nous donnons plus bas[1] le catalogue des ouvrages adoptés.

M. de Montalivet, alors Ministre de l’instruction publique, pour rendre ce travail plus facile, a institué une commission de révision des livres élémentaires qui s’occupe avec persévérance de ce choix important : nous en publions aussi le résultat sommaire à la fin de ce chapitre[2].

  1. Voir page 127.
  2. Voir page 130.