Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/157

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— La petite commune de Servignat est privée d’instituteur depuis long-temps. M. le curé, qui est plein de zèle pour l’instruction primaire, en a tenu lieu. Voici un trait de cet ecclésiastique, qui mérite d’être cité. Lorsque j’engageai le maire à décider son conseil à faire l’achat du mobilier de l’école, il me répondit que la commune ne pouvait faire que 50 francs, et, comme je lui observai que cette somme était bien modique, attendu que l’école manquait de tout, il me répondit de nouveau que la commune était bien pauvre ; alors M. le curé, qui était présent, dit qu’il offrait de bon cœur les 200 fr. de supplément que lui fait la commune, pour les besoins de l’école et pour l’augmentation du traitement de l’instituteur, afin de le décider à se fixer dans le pays. (Ibid.)

— MM. les curés sont bien avec les instituteurs et les maires, et tous m’ont paru s’intéresser vivement à l’instruction populaire. (Canton de Pont-de-Veyle et de Bage-le-Châtel.)


bouches-du-rhône.

Sur trente-trois instituteurs, je n’en ai trouvé que trois qui ne vivaient pas bien avec leurs curés ; et, sur ces trois, un instituteur avait évidemment tort ; et parmi les deux autres, les torts m’ont paru réciproques. Beaucoup de curés se font un devoir d’encourager l’instituteur, en distribuant eux-mêmes des récompenses aux élèves ; et, j’en ai vu un qui cédait une partie de son modeste local pour servir de maison d’école. (Arrondissement d’Aix, cantons de Martigues, d’Istres, de Berre et de Lambesc.)

— Les vicaires, qui desservent les différentes églises,