Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

qui n’ont point d’instituteur, et qui, par cela même, sont obligées d’envoyer leurs enfants à l’école au village voisin, ne peuvent les laisser partir dès que paraît le mauvais temps, de sorte qu’ils sont privés de la plus grande partie des classes. Même inconvénient à peu près pour l’instruction religieuse, une moitié du canton se trouve dans des terrains bas, des marais, des étangs ; dès la première pluie, en été même, quelquefois un cheval a bien de la peine à tirer une voiture vide : les communications à pied ne sont souvent pas plus faciles.

Pas-de-Calais ; arr. de Boulogne, cant. de Desvres. — Tout l’ancien Boulonais est couvert d’une infinité de petites paroisses, assez distantes les unes des autres. Les chemins, dans l’hiver, sont impraticables dans la traverse, et c’est la seule saison où les enfants fréquentent les écoles ; il devient donc à peu près moralement et physiquement impossible de réunir plusieurs communes, sur les trois quarts de la surface du département du Pas-de-Calais.

Basses-Pyrénées ; arr. de Pau, cant. de Pau. — Les deux principaux, je pourrais dire les seuls obstacles aux progrès de l’enseignement primaire dans l’arrondissement, sont dans la topographie et l’idiome du pays. Dans les cantons de Lembeye, de Garlin, de Thèze, de Montaner, de Morlaos et une partie de Lescar, les communes sont pauvres et isolées, et le défaut d’agglomération, les coteaux, les landes, les mauvais chemins rendent presque impossible la réunion des communes et la fréquentation régulière des écoles.

Saone-et-Loire ; arr. de Louhans, cant. de Pierre, et de Saint-Germain-du-Bois. — Les enfants ont à parcourir, pendant l’hiver, des chemins impraticables, bordés de chaque côté de bois épais qui ne permettent pas aux boues de sécher, même dans la saison des chaleurs.

Deux-Sèvres ; arr. de Niort. — Là, où il y a plusieurs instituteurs, il est, selon nous, impossible que les enfants se rendent à l’école de celui qui sera désigné comme instituteur communal, vu la distance des lieux et la difficulté des chemins en hiver. Il conviendrait donc de diviser le traitement entre quelques instituteurs de la commune et de leur imposer alors des élèves indigents.

Charente ; arr. et cant. d’Angoulême. — La commune de Champuiers, qui a sept lieues de tour et plus de deux lieues de diamètre, avec une population de cinq mille âmes, répartie dans des villages éloignés, mais aussi forts que le bourg, mérite une attention particulière.

Jura ; arr. de Lons-le-Saulnier, cant. de Bletteraus. — La