Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/234

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commune de Chapelle-Voland se compose de trente-quatre hameaux, enveloppés dans une circonférence de sept lieues ; c’est dire assez que cette localité exige plus d’un instituteur ; d’ailleurs, les voies de communication sont fort difficiles en hiver.

Vienne ; arr. de Chatellerault et Loudun. — Les communes rurales de ces deux arrondissements, ont deux, trois, quatre lieues de circuit et jusqu’à neuf lieues, telle que celle d’Archigny, canton de Vonneuil-sur-Vienne. Elles sont toutes composées d’un bourg, chef-lieu, et d’un certain nombre de villages ou hameaux qui contiennent la plus grande partie de la population et qui sont plus ou moins éloignés du bourg principal.

119 Voy. 117.
120 Voy. 117.

Ardennes ; arr. de Mézières, cant. de Ligny-l’Abbaye. — Dans ce canton, plusieurs hameaux sont privés des bienfaits de l’instruction ; je signalerai, entre autres, le hameau de la Forge-Maillard, qui dépend de la commune de Thin-le-Moutier, dont il est éloigné d’une lieue et demie ; il y a plus de cent habitants, et les enfants y demeurent sans instruction.

Jura ; arr. de Poligny. — Dans ces contrées, les communes n’étant composées que de maisons éparses et de hameaux éloignés, il est impossible que les enfants fassent une demi-lieue, une lieue et même davantage, au milieu des neiges.

Morbihan ; arr. de Vannes. — D’autres difficultés locales viennent encore entraver, dans le Morbihan, l’organisation de l’enseignement primaire. Les habitants sont tellement disséminés dans un grand nombre de communes, que les enfants, quelque part que soit placée l’école, auront à faire, pour s’y rendre, un trajet d’une lieue ou même d’une lieue et demie, souvent par de très-mauvais chemins.

Cantal ; arr. de Murat. — Il est impossible qu’en hiver, des enfants se rendent au chef-lieu, qui est quelquefois à deux heures de leur village, et s’en trouve séparé par des ravins profonds, impraticables dans le temps des glaces, des pluies ou des neiges.

Corrèze ; arr. d’Ussel. — À cause de l’extrême dispersion des habitations, à cause des chemins impraticables et dangereux, il serait impossible de réunir plusieurs communes, et de fonder une école au point le plus central.

Haute-Garonne ; arr. de Villefranche, cant. de Lanta. — À l’extrême dissémination des habitations, il faut joindre l’état des chemins vicinaux de ce sol fortement argilleux, état dont seraient grande-