Page:Lorain - Tableau de l’instruction primaire en France.djvu/352

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Si vous avez des bancs garnis d’une image imparfaite de télégraphes, vous faites de l’enseignement mutuel, c’est-à-dire que les enfants se promènent dans la classe, en faisant le plus de bruit qu’ils peuvent avec leurs sabots. Si vous avez 5 ou 6 enfants, qui ont le même livre, et qui suivent ensemble pour la lecture, tout le reste de l’école, fût-il sans livres, vous faites alors de l’enseignement simultané.

Loir-et-Cher ; arr. de Blois, cant. de Blois et de Bracieux. — Quoique tous les instituteurs, en général, m’aient déclaré qu’ils employaient la méthode simultanée, j’ai acquis la certitude que la plupart d’entre eux ignorent ce qu’est cette méthode, et que l’enseignement individuel est, en réalité, celui qu’ils mettent en pratique.

Marne ; arr. d’Épernay. — La méthode est partout individuelle, bien que souvent les instituteurs prétendent enseigner simultanément.

Meuse ; arr. de Commercy. — Généralement le mode d’enseignement est décoré du titre de simultané, quoique ce ne soit à peu près que l’enseignement individuel. Car, comment concilier la pratique de ce mode avec le peu d’uniformité des livres admis dans les écoles.

Moselle ; arr. de Metz, cant. de Vigy. — Quant à la méthode simultanée, elle est donnée partout comme celle que l’on professe ; mais, dans la plus grande partie des écoles, elle ne fait que prêter son nom au misérable enseignement individuel qui y est enseigne. Cela tient : 1o à ce que la vraie méthode simultanée est ignorée par les maîtres ; 2o à ce qu’ils n’ont pas le signal qui est la condition sine quâ non de cette méthode ; 3o à l’insuffisance et au manque d’uniformité des livres.

Pas-de-Calais ; arr. de Montreuil, cant. de Montreuil — Non seulement la méthode simultanée est mal comprise, mais encore un trop grand nombre d’instituteurs la connaissent à peine de nom.

Aveyron ; arr. de Millau, cant. de Nant. — Dans ce canton, les maîtres d’école ont une idée de l’enseignement simultané ; leurs élèves font des progrès beaucoup plus rapides que partout ailleurs. Qu’il serait à souhaiter que l’autorité universitaire leur traçât la marche qu’ils doivent suivre, et mît à cet effet, entre leurs mains, un livre qui renfermât une méthode simple, claire et surtout applicable dans nos villages !

Moselle ; arr. de Sarreguemines. — Beaucoup d’instituteurs ignorent encore ou ne savent appliquer les bonnes méthodes d’enseignement, et suivent toujours les vieilles routines. Ils devraient avoir entre les mains un ouvrage fait pour eux, et dont l’acquisition leur fût imposée, qui leur traçât exactement la marche à suivre dans la tenue d’une école, qui les guidât non seulement dans l’emploi des méthodes, mais encore