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XXXVII


D’abord c’était la guitare de Chrysanthème que j’écoutais volontiers ; à présent, c’est son chant que je commence à aimer aussi.

Rien de la manière théâtrale ni de la grosse voix contrefaite des virtuoses ; au contraire, ses notes, toujours très hautes, sont douces, frêles et plaintives.

Souvent elle enseigne à Oyouki quelque lente et vague romance qu’elle a composée ou qui lui revient en tête. Alors elles m’étonnent toutes deux, cherchant sur leurs guitares accordées des accompagnements en parties et se reprenant chaque fois qu’un son n’est pas rigoureusement juste à leur