Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/104

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certains agens, seraient, toutes choses égales d’ailleurs, atteints en moins grand nombre de la maladie régnante, que ceux qui n’auraient pas fait usage des mêmes agens ; mais dans une épidémie seulement, et par la méthode déjà indiquée tant de fois.

Au sujet du discernement qu’il est nécessaire d’apporter dans l’emploi de la saignée, chez les malades atteints de fièvre maligne : « Il faut regarder, dit Vieusseux, comme une exception, ces cas où un habile praticien se décide tout d’un coup à faire une saignée, en saisissant le moment favorable ; quoique suivant la pratique ordinaire, la saignée ne paraisse pas indiquée. Alors le médecin agit comme par inspiration ; et le génie se met au dessus des règles. »

Ainsi, voilà le tact, l’inspiration, le hasard, transformés en génie ! Car, qu’est-ce que l’inspiration ou le tact, si ce n’est le hasard ? Et que faudrait-il de plus pour montrer que Vieusseux a dû donner beaucoup au hasard, se montrer peu rigoureux dans l’appréciation des faits ; et qu’il n’imaginait même pas qu’on pût arriver à des résultats rigoureux en pathologie et en thérapeutique ! Comment croire la médecine une science, et s’exprimer, à son sujet, comme l’a fait Vieusseux ?

Notre auteur, on le conçoit sans peine, n’a pas dû