Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/105

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se montrer très difficile pour les observations particulières ; et je n’ai que l’embarras du choix pour le prouver. Ainsi, au sujet des maladies du ventre qu’il croit souvent accompagnées de gangrène : « J’ai vu, dit-il, un exemple de cet emploi alternatif de la saignée et des sangsues chez une fille de trente ans qui, sujette aux maux de ventre, en éprouva pendant deux ou trois Jours, sans fièvre et sans qu’ils augmentassent par la pression. Tout-à-coup ils deviennent très forts avec de la fièvre et des vomissemens. Elle fut saignée onze fois, eut deux fois des sangsues à l’anus, entre les saignées, dans l’intervalle de sept à huit jours, et fut promptement rétablie ; et elle échappa à la suppuration qu’il faut éviter à tout prix » (page 165).

Vieusseux ne trouve cette observation ni courte ni incomplète ; il la donne comme probante. Et moi, je demanderai au lecteur ce que peut prouver une observation relative à une affection de l’abdomen, dans laquelle on n’a noté, ni la forme et le volume du ventre, ni l’état des selles, ni la couleur des vomissemens, ni l’expression de la face, ni l’état du pouls, etc., etc. ; ni les changemens survenues d’une saignée à l’autre, etc., etc. Et c’est le même auteur qui dit, dans son avant-propos, que les faits restent ! Sans