Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/54

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un peu plus de la troisième partie des cas.

Trois des malades qui moururent prirent du tartre stibié, et n’éprouvèrent aucune amélioration le lendemain de son administration. Un seul d’entre eux n’eut pas les évacuations indiquées.

Ainsi, de vingt sujets auxquels l’émétique fut donné dans des circonstances graves, trois seulement succombèrent : ce qui ne peut laisser de doute, ce me semble, sur l’utilité de l’émétique, à haute dose, dans le traitement de la pneumonie ; d’autant plus que ces trois sujets étaient tous âgés, sexagénaires ou septuagénaires.

Le traitement des malades de la Charité différait encore de celui des malades de la Pitié, en ce que des vésicatoires furent appliqués aux premiers, et non aux seconds. Cette nouvelle différence a-t-elle eu sa part dans l’inégale mortalité des deux groupes de sujets ? Peut-on croire que les vésicatoires appliqués aux malades de la Charité, aient eu une influence heureuse sur la marche de leur affection, et qu’ajoutés au tartre stibié qui fut pris par les sujets de la Pitié, ceux-ci auraient encore guéri plus promptement et en plus grand nombre ? Voyons les faits.

Les vésicatoires appliqués à l’hôpital de la Charité, ne le furent pas dans tous les cas où