Page:Louis - Recherches sur les effets de la saignée, 1835.djvu/55

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la maladie eut une terminaison heureuse, mais seulement dans ceux où sa marche, peu influencée par la saignée, laissait des craintes sur son issue. Cette application eut lieu dans la moitié des cas, ou chez vingt-cinq sujets saignés, pour la première fois, dans les quatre premiers jours de la maladie, ou au-delà : et chez eux, la durée moyenne de l’affection fut de vingt-deux jours et deux heures ; tandis qu’elle fut de quinze jours et huit heures seulement, chez les autres. Différence énorme, qui semblerait indiquer que les circonstances défavorables dans lesquelles les vésicatoires ont été appliqués, n’ont pas été sensiblement influencées par leur action : qu’ainsi les vésicatoires ont été sans utilité.

Il n’en a pas été de même, comme nous l’avons vu, pour les sujets de la Pitié qui prirent du tartre stibié, et dont l’affection ne dura que trois jours de plus que chez ceux qui n’en prirent pas ; malgré les circonstances si défavorables dans lesquelles ils se trouvaient. Car, outre la gravité de l’affection, qui était à-peu-près la même chez les sujets auxquels on appliqua des vésicatoires et chez ceux qui prirent du tartre stibié, les premiers avaient, terme moyen, trente-cinq ans et demi, et les seconds quarante-cinq ans, moins une fraction. Et il serait