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Page:Louis Delaporte - Voyage d'exploration en Indo-Chine, tome 1.djvu/300

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reproduit dans tous les points où les eaux s’engouffrent dans un passage subitement rétréci, apparaît à Keng Kanien sous des proportions plus considérables qu’ailleurs, et le dessin ci-joint, qui a été fait de mémoire, n’a d’autre but que d’essayer d’en donner une idée. Le long de la rive le courant est de 5 à 6 milles à l’heure. La pirogue de M. Delaporte, longue, légère et montée par huit rameurs, essaya de le remonter en s’aidant des contre-courants qui se produisent sur les bords ; mais elle échoua dans sa tentative et il fallut la traîner par-dessus les rochers. Les radeaux passent au milieu du rapide, mais ils


RADEAU LAOTIEN FRANCHISSANT UN RAPIDE.


sont exposés à faire des avaries. Les bords du chenal sont formés de gros blocs de grès vert et rose d’un grain très-fin.

Au rapide suivant, Keng Taimépac, le courant est de 6 milles à l’heure. Il y a de nombreuses têtes de roches dans le chenal qui est près de la rive droite. La largeur du fleuve est de 700 mètres et sa direction passe à l’ouest. Il est encombré de rochers de toutes dimensions qui forment de nombreux petits rapides. Le courant est violent sur la rive droite. Les barques doivent passer le long de la rive gauche et franchir, en se halant sur les roches, Keng Héouniaï et Keng Melouc.

En redescendant le fleuve de Ban Naveng à Keng Kanien, M. Delaporte put égale-