Page:Lozeau - Le Miroir des jours.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
99
LE MIROIR DES JOURS


PENSÉES DE NEIGE


 
L’hiver est venu. Ma vitre est glacée.
Je n’y vois plus rien que du givre épais.
La lumière pâle est comme baissée,
Mais elle m’apporte un long jour de paix.

Pour écrire un vers blanc comme la neige,
Je trempe ma plume en l’encrier noir ;
Un vol de flocons aussitôt m’assiège :
Ce sont des pensers qui viennent me voir !