Page:Luneau - La forme abdominale de la typhose dans Vaucluse.djvu/45

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Obtenir la purgation, voilà ce qu’il faut chercher avant tout, d’après M. Henri Luneau, et c’est surtout la réussite de ce traitement qui l’a engagé à soutenir cette opinion.

« Dès que la purgation se produit, les symptômes diminuent rapidement d’intensité et, avec peu de soins, les animaux reviennent vite à la santé. Si, au contraire, cet effet ne peut avoir lieu, la mort arrive rapidement, toujours accompagnée ou plutôt précédée de désordres nerveux plus ou moins violents. »

Nous pourrions citer un nombre considérable de faits à l’appui de cette thèse. Nous nous contenterons de deux observations assez remarquables que M. Henri Luneau nous a fait parvenir :

Observation IV. — Le 12 décembre 1876, le sieur Bourelly, loueur de voitures, me fit appeler pour voir un cheval hors d’âge faisant le service des fiacres et des omnibus. La veille il avait travaillé comme les autres jours et rien dans ses habitudes, soit au travail, soit à l’écurie, ne pouvait faire supposer qu’il fût malade. Le matin on s’était aperçu qu’il ne mangeait pas et qu’il avait la peau un peu froide.

Le sieur Bourelly avait déjà perdu quatre chevaux dans l’espace d’un mois lorsqu’il vint me chercher pour la première fois.

J’arrivai dans son écurie vers huit heures du matin et je vis un cheval bai en assez mauvais état, présentant les symptômes suivants : tristesse très-grande, somnolence, appui des mâchoires dans le fond de la mangeoire, peau et extrémités froides, dégoût complet, pouls petit, plutôt lent que rapide. L’animal étant à l’obscurité, je le fis amener au grand jour. Il eut beaucoup de peine à parcourir les 4 à 5 mètres qu’il avait à franchir avant d’arriver à la lumière : il chan-