Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/145

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— Votre château est arrivé, Princesse ; venez voir.

— C’est vrai, dit la Princesse, quand elle le vit ; c’est bien lui, je ne puis le nier. Allons le visiter.

Et ils allèrent pour visiter Le Château d’Or, et toute la cour les suivit.

— Mais, où est la clé ? demanda la Princesse, en trouvant la porte fermée. Ah ! je me souviens à présent qu’elle m’échappa de la main et tomba dans la mer, dans la traversée pour me rendre ici.

— On fera une autre clé, dit le Roi, et nous pouvons nous marier, sans autre délai.

— Oh ! il n’y a pas d’ouvrier au monde qui puisse fabriquer une clé capable d’ouvrir la porte de mon château ; il me faut absolument mon ancienne clé, et, jusqu’à ce qu’elle soit retrouvée, il ne faut pas me parler de mariage, car c’est dans mon château que je veux me marier.

— Mais, comment faire pour retrouver cette clé, au fond de la mer ?

— Si Trégont-à-Baris n’en vient pas à bout, il faut y renoncer, disait tout le monde.

Trégont-à-Baris fut encore chargé par le Roi d’aller à’Ja recherche de la clé du château, et de la rapporter, sous peine de la mort.

Sa fidèle cavale et lui se remirent en route, le lendemain matin. Parvenus au bord de la mer, la cavale lui dit :