princesses avaient donné à Guyon) s’était vanté de pouvoir retrouver la princesse enlevée par le géant et la ramener à son père.
— Qu’on lui dise de venir me parler, à l’instant, répondit le roi.
Le jeune page se présenta devant le roi, tout tremblant, car il soupçonnait déjà quelque perfidie La part de son rival.
— Comment ! Fleur-d’Épine, lui dit le monarque, vous vous êtes vanté de pouvoir me rendre ma fille, qui a été enlevée par un magicien ?
— Je n’ai jamais dit rien de semblable, sire.
— Vous l’avez dit, et il faut que vous le fassiez, ou il n’y a que la mort pour vous.
— Au moins, me fournirez-vous tout ce qui me sera nécessaire pour tenter une entreprise si périlleuse ?
— On vous fournira tout ce qui vous sera nécessaire.
— Eh bien, il me faut un bon cheval, avec sa charge d’or et d’argent.
— Vous l’aurez, répondit le roi.
Fleur-d’Epine prit le meilleur cheval des écuries du roi, le chargea de sacs d’or et d’argent et se mit en route, à la grâce de Dieu. Il emmena aussi un petit chien, qui le suivait partout.
Il va, il va, toujours droit devant lui, sans