Page:Luzel - Contes populaires, volume 1, 1887.djvu/266

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— Ah ! bien oui, tu vas, peut-être, manger un cousin à toi, qui est venu me voir, et qui a apporté un bœuf rôti pour chacun de vous ; ne les vois-tu pas là ?

Alors, la vieille fît sortir Fanch du coffre, et son cousin et lui se trouvèrent, vite, bons amis.

Bientôt on entendit encore un grand bruit, dans la cheminée, et : hou ! hou ! hou ! hou ! Et le second fils de la vieille, ou le second vent, (car c’était la mère des vents), descendit, et voyant Fanch :

— Un chrétien ! s’écria-t-il, je veux, le manger, à l’instant !

— Je voudrais bien voir ! lui dit la vieille ; un cousin à vous, qui est venu me voir, et qui a apporté un bœuf rôti pour chacun de vous ! Asseyez-vous là, près du feu, et soyez sage, ou gai mon bâton !

Et il s’assit sur un escabeau, près du feu, en face de son frère, et ne dit plus mot.

Un moment après, on entendit encore un vacarme épouvantable. Les arbres craquaient et volaient en éclats, autour de la hutte : c’était effrayant !

— Voici mon fils aîné qui vient ! dit la vieille.

Et il descendit par la cheminée et balaya tout le feu du foyer jusqu’au bas de la maison. Il criait :