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et le criblèrent de blessures. Puis, prenant Marguerite en croupe, ils quittèrent aussitôt le château, et s’en retournèrent avec elle à la maison, après avoir, pourtant, rempli leurs poches d’or et de pierres précieuses[1].


II


Quelque temps après le retour de Marguerite chez son père, quand on connut qu’elle était veuve, de nouveaux prétendants à sa main se présentèrent de tous côtés, de riches marchands et de nobles seigneurs. Mais, elle n’avait pas oublié la manière dont l’avait traitée le cruel Frimelgus, et elle répondait invariablement à tous qu’elle avait fait serment de ne jamais se remarier à

  1. C’est jusqu’ici, comme on le voit, une variante du conte de Barbe-Bleue de Ch. Perrault. Doit-on croire a une réminiscence ou à une imitation directe de cet auteur ? Je ne saurais le dire, mais, je dois faire remarquer que mon conteur ne savait ni lire ni écrire. Cette première partie du conte semble du reste parfaitement étrangère à la seconde, qui appartient à un autre cycle et à un tout autre ordre d’idées ; mais, comme toujours, j’ai cru devoir reproduire intégralement le récit de mon conteur.