Page:Luzel - Contes populaires, volume 2, 1887.djvu/199

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pourceaux ! — Ce qui fut fait. Peu après, il devint garçon d’écurie, et, comme il soignait bien ses chevaux, ils devinrent gras et luisants et pleins d’ardeur. Le roi était très content de ses services et parlait souvent de lui. Aussi, ses frères, qui l’avaient reconnu, cherchaient-ils le moyen de se débarrasser de lui. Ils conseillèrent à leur père de l’envoyer porter sa nourriture à l’oiseau Drédaine. L’oiseau était de si mauvaise humeur, depuis son arrivée au palais, qu’il mordait tous ceux qui l’approchaient. Mais, quand il vit Luduenn, il se mit à chanter et à battre des ailes, en signe de joie. Luduenn le prit sur son doigt et alla avec lui dans la chambre du roi, qui se trouva mieux, dès qu’il l’entendit chanter. Mais, pour être tout à fait guéri, il lui fallait coucher avec la princesse Marcassa.

La princesse avait eu un fils, un enfant superbe, neuf mois après la visite que lui avait faite Luduenn, dans son château d’or. Un jour, l’enfant demanda à sa mère qui était son père, et elle lui répondit qu’elle ne le savait pas elle-même.

— Je veux aller à la recherche de mon père, reprit l’enfant, et je ne m’arrêterai que lorsque je l’aurai trouvé.

Et il part, et sa mère l’accompagne.

Ils s’arrêtent, pour se restaurer, dans l’hôtelle-