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Page:Médicis - Lettres, tome 04, 1570-1574, 1891.djvu/226

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LETTRES DE CATHERINE DE MÉDICIS.

de Nemours aytoit malade, le Roy mon fils ha comendé Valois présant porteur de l’aler voyr de sa part, et je n’ay voleu le léser partir san set mot pour vous prier me mander de ses novelles et des vostres , et ausi vous aseurer que, encore que je aye eu enn grent reume, je me suys si bien pourgée que je me porte très bien ; et n’estoyt que atendons ysi ma fille de Lorayne samedi, nous fusions partis venderdi ; mes lundi san remise nous serons à Paris, s’il plest à Dieu, lequel je suplie que vous y puise trover et vostre mary ausi sayns et contens que le désirés. De Monseaulx, cet xiii e de sebtembre 1570. Vostre bonne cousine, CATERINE.


1570. — 14 septembre.
Orig. Bibl. nat. fonds français, n°3178, f° 176.
A MONSIEUR D’HUMIÈRES.

Monsieur de Humières, le sieur de Danzay, qui est ambassadeur en Dannemarch, m’a mandé qu’il me fait venir quelques hacquenées qui doivent venir à Péronne, chose dont je vous veulx bien advertir, affin que vous ordonnez à celluy qui conduira lesdictes hacquenées de s’en venir droict à Paris, et de ne parler à homme vivant que premièrement il ne se soyt adressé à moy mesmes, d’aultaut que je désireroys que l’on ne sceult pas son arrivée, sans en estre la première advertye. Estant là toute l’occasion de ce mot de lettre, je finiray en priant Dieu, Monsieur de Humières, vous avoir en sa saincte garde. Escript à Monceaux, le xiiii c jour de septembre 1570. CATERINE.


1570. — 15 septembre. Orig. Bibl. nat. fonds français, n° 3178, f°176. A MONSIEUR DE FOURQUEVAULX. Monsieur de Forquevauls, pour ce que j’envoye présentement au roy d’Espaignc mon fils six hacquenées des meilleures que l’on a peu recouvrer par deçà, j’ay bien voulu accompaigner celluy qui a la charge de les conduire de ce mot de lettre pour le vous addresser et vous prier par mesme moyen de les présenter audict roy de ma part avec les plus honnestes et gratieuses paroles qu’il vous sera possible. Et, m’asseurant que vous sçaurez bien suivre mon intention, je prieray Dieu, Monsieur de Forquevauls, vous avoir en sa saincte et digne garde. Escript à Monceaulx, le quinziesme septembre 1570. CATERINE.


1570. — 15 septembre.

Copie. Bibl. nat. fonds français, n° 10752, p. 844.

A MONSIEUR DE FOURQUEVAULX.

Monsieur de Forquevauls, j’ai donné charge à ce porteur, maréchal du Roy Catholique, de vous bailler six hacquenées, afin que de ma part les présentiez audict Roy avec de belles paroles ; aussi je luy ay baillé deux petits chiens de Lion pour les bailler de ma part aux deux Infantes mes filles, et vous prie de leur dire que ne sçaurois avoir plus grand plaisir que d’entendre ce qu’elles voudroint d’icy pour leur envoyer. Aussi je luy ay faict bailler deux pièces de velours noir figuré et ouvré pour la duchesse d’Albe, à qui je vous prie les bailler, de ma part , non pour présent, mais pour luy faire voir des façons de deçà, que, si vouloit quelque chose, que ce fut en ma puissance, elle l’auroit, tant je me tiens