Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 1.djvu/130

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maine scientifique qu’ils se sont distribuées, et de soumettre au jugement de leurs confrères les fruits qu’ils auront recueillis ; nos analyses, comme leurs travaux, conserveront donc l’ancienne forme, et celle que nous offrons aujourd’hui au public se rattachera sans interruption aux précédentes.

Espérons que la paix, les communications qu’elle ouvre, et l’émulation qu’elle excite, ne feront qu’en rendre le contenu de plus en plus intéressant.

PHYSIQUE ET CHIMIE.

On sait que les divers corps, et spécialement les divers liquides se dilatent par la chaleur, selon des proportions très-différentes. M. Gay-Lussac a cherché à découvrir quelque loi qui indiquât la règle de ces rapports ; pour cet effet, au lieu de comparer les dilatations des divers liquides au-dessus et au-dessous d’une température uniforme pour tous, il est parti d’un point, variable quant à la température, mais uniforme quant à la cohésion des molécules ; du point où chaque liquide entre en ébullition sous une pression donnée, et parmi ceux qu’il a essayés, il en a trouvé deux qui, à partir de ce point, se dilatent également ; ce sont l’alcool et le sulfure de carbone qui bouillent, le premier, à le second, à tandis que d’autres liquides ne présentent pas, à cet égard, la même ressemblance. Cherchant alors les autres analogies des deux liquides en question, M. Gay-Lussac a reconnu qu’ils se ressemblent encore en ce point, qu’un même volume de chacun d’eux à la température qui le fait bouillir, donne, sous la même pression, un même volume de vapeur, ou en d’autres termes, que les densités de leurs vapeurs sont entre elles comme celles des liquides à leurs températures respectives d’ébullition.

M. Gay-Lussac promet de donner suite à ses expériences, et