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HISTOIRE DE L’ACADÉMIE,

Périhélie, excentricité,  ; distance périhélie,

Demi-grand axe,

Les deux ellipses vont à-peu-près bien ; de légers changemens pourraient diminuer encore les erreurs de longitude, mais les erreurs de latitude sont plus fortes dans l’ellipse de dix ans. Au reste, la différence n’est pas telle qu’il ne reste beaucoup d’incertitude sur le grand axe ; ainsi on n’a nul espoir de déterminer sûrement les perturbations.

La comète de 1793 présente des incertitudes beaucoup plus fâcheuses. D’abord cette comète était très-faible, ce fut le hasard qui la fit découvrir à M. Perny, qui ne la cherchait pas. M. Messier ne put d’abord la voir avec sa lunette de nuit, il fut obligé d’y employer sa grande lunette achromatique. Cette circonstance suffirait pour expliquer comment il s’est fait que la comète n’ait pas été vue depuis, si en effet elle revient tous les dix ans ou tous les cinq ans.

L’intervalle que comprennent les observations est de 75 jours ; il n’était que de 55 en 1783.

Vers le même temps, M. Messier avait lui-même découvert une autre comète, qui l’intéressait davantage, et à laquelle il employait exclusivement sa meilleure lunette. Il n’avait, pour observer la comète de M. de Perny, qu’un instrument dont le micromètre était très-défectueux, et ne donnait les déclinaisons qu’à deux minutes près, ainsi qu’on l’a reconnu depuis. M. Perny avait une meilleure lunette et un micromètre plus exact, mais il paraît avoir un peu trop négligé de profiter de ces avantages pour multiplier les observations ; il sera donc bien difficile de prononcer sur l’orbite véritable. Les astronomes qui étaient alors