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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

Les durées de l’écoulement d’un même volume d’eau et d’éther, placés l’un et l’autre aux de l’intervalle thermométrique dans lequel ils existent à l’état liquide, sont donc entre elles comme 135 est à 101.

Nous avons trouvé plus haut qu’au terme de cet intervalle le plus voisin de leur vaporisation les durées de l’écoulement de ces deux liquides étaient entre elles comme 107 et 80, c’est-à-dire, précisément dans le même rapport que les nombres 135 et 101 par lesquels sont exprimés en secondes les temps de leur écoulement aux de leurs intervalles thermométriques respectifs.

Comparant de même l’expérience que nous avons faite sur l’écoulement de l’éther à 30 degrés de température, c’est-à-dire aux à très-peu-près de son intervalle thermométrique, à une expérience faite sur l’écoulement de l’eau à 87 degrés, on a trouvé la durée de l’écoulement de l’éther de 90″, et celle de l’eau de 121″, nombres qui sont encore entre eux dans le même rapport de 80 à 107, et de 101 à 135 ; d’où l’on peut conclure que les durées d’écoulement d’un même volume d’eau et d’éther, par un même appareil, sont proportionnelles entre elles lorsque ces écoulemens ont lieu à des points de température semblablement placés sur les échelles thermométriques de ces deux liquides.

Les mêmes raisonnemens que nous venons de faire sur l’éther sont évidemment applicables à l’alcohol quand on compare son écoulement linéaire à celui de l’eau.

En effet, suivant les observations faites en Laponie, par Maupertuis et l’abbé Outhier[1], l’alcohol se congèle à 31°,5

  1. Mémoires de l’Académie des Sciences pour l’année 1737, pag. 419