Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/539

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le mouvement d’un système de molécules sollicitées par des forces d’attraction ou de répulsion mutuelle, conduit directement à l’explication des divers phénomènes que présente la théorie de la lumière. Il y a plus pour établir cette théorie, il n’est pas nécessaire de recourir aux intégrales générales des équations dont il s’agit. Il suffit de discuter les intégrales particulières qui expriment le mouvement de propagation d’une onde plane dans un milieu élastique. En effet, la sensation de lumière étant supposée produite par les vibrations des molécules d’un fluide éthéré, pour déterminer la direction et les lois suivant lesquelles de semblables vibrations, d’abord circonscrites dans des limites très-resserrées, autour d’un certain point se propageraient à travers ce fluide, il suffit de considérer au premier instant un grand nombre d’ondes planes qui se superposent dans le voisinage du point et d’admettre que, les plans de ces ondes étant peu inclinés les uns sur les autres, les vibrations des molécules sont assez petites pour rester insensibles dans chaque onde prise séparément, mais deviennent sensibles par la superposition indiquée. Or, le calcul nous a fait voir que dans un fluide éthéré, dont l’élasticité n’est pas la même en tous sens, chaque onde plane se subdivise généralement en trois autres de même épaisseur, comprises dans des plans parallèles, mais propagées avec des vitesses différentes, de chaque côté du plan qui renfermait l’onde initiale. Nous en avons conclu qu’un système d’ondes planes superposées d’abord dans le voisinage d’un point donné se subdivise en trois systèmes d’ondes qui viennent successivement se superposer en différents points de l’espace, et nous avons nommé rayon lumineux la droite qui renferme, pour l’un