Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/540

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des systèmes, tous les points de superposition. Nous avons ainsi montré que trois rayons lumineux résultent généralement de vibrations moléculaires qui ne s’étendaient d’abord qu’à une très-petite distance autour du point O. Nous avons d’ailleurs reconnu que, dans chacun de ces rayons lumineux, les vibrations des molécules ,éthérées demeuraient constamment parallèles à l’un des trois axes d’un certain ellipsoïde, et qu’en conséquence dans les trois rayons la lumière était polarisée suivant trois directions perpendiculaires l’une à l’autre, et parallèles aux trois axes de l’ellipsoïde, quelles que fussent, d’ailleurs, les directions des vibrations initiales. Nous avons vu les trois rayons se réduire à deux, ou même à un seul, lorsque les vibrations initiales étaient parallèles à l’un des plans principaux de l’ellipsoïde ou à l’un de ses axes, et dès lors il a été facile de comprendre pourquoi les rayons polarisés ne se subdivisent pas à l’infini. Nous avons prouvé que dans le cas ou l’élasticité de l’éther est la même en tous sens, les trois rayons se réduisaient à deux ; savoir : un rayon simple et un rayon double, dirigés suivant la même droite, et polarisés, le premier parallèlement, le second perpendiculairement à cette droite. Enfin nous avons vu le rayon simple disparaître, lorsque les vibrations initiales des molécules de l’éther étaient supposées perpendiculaires aux directions des rayons, et alors il n’y avait plus, à proprement parler, de polarisation. Or, la réduction de tous les rayons à un seul, et l’absence de toute polarisation dans les milieux où la lumière reste la même en tous sens, étant constatées par l’expérience, nous avons tiré de notre analyse cette conclusion définitive que, dans la lumière ordinaire, les vibrations sont transversales, c’est-à-