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Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/776

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de la méridieune, méritent une entière confiance. Ces travaux réunis à ceux dont le corps royal des ingénieurs-géographes a également enrichi le dépôt de la guerre pendant plus de trente ans, formeront sans contredit la plus riche et la plus précieuse collection géodésique qui ait jamais existé. Qui le croirait cependant ! il n’est bruit que de la fusion prochaine de ce corps spécial dans celui d’état-major, et que d’ôter par conséquent à l’École polytechnique le privilège exclusif dont elle jouit depuis 1809, de fournir des élèves pour le service de la géodésie.

Observons, en finissant, que si l’on était curieux de vérifier les différences de niveau calculées au moyen de la formule (A), il serait nécessaire de les évaluer d’abord approximativement en prenant pour bases celles qui proviennent immédiatement de la résolution des triangles et qui représentent, à la surface de l’Océan, les plus courtes distances des stations. Ensuite on les diminuerait de leurs excès sur les cordes correspondantes, puis on les augmenterait d’une quantité dépendante de la hauteur absolue de la station la plus basse des deux que l’on compare. Cette double correction est essentielle ici, à cause de l’éloignement et de la hauteur considérable des montagnes aux sommets desquelles les signaux ont été placés. Enfin l’en déterminerait de rechef les différences de niveau en faisant usage des bases ainsi corrigées, et cette fois les résultats seraient exacts.

Il résulte de cette remarque qu’en désignant par un arc terrestre au niveau des mers, et par la corde d’un arc semblable à la hauteur absolue on a