Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/783

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pager. Pour former les équations différentielles de ce mouvement, il est nécessaire d’avoir égard à la nature intime du système, aux forces d’attraction ou de répulsion qui ont lieu entre ses molécules, et à la propriété essentielle qui distingue les fluides des corps solides. C’est ce que j’ai fait dans un autre Mémoire ; dans celui-ci, il s’agira d’intégrer ces équations, de déterminer, d’après l’état initial du système, les fonctions arbitraires qui complètent leurs intégrales, puis de déduire de ces intégrales, les lois de la propagation du mouvement et la constitution des ondes mobiles, à une grande distance de l’ébranlement primitif, c’est-à-dire, leurs propriétés indépendantes du mode particulier de cet ébranlement.

Nous supposerons très-petites, les vitesses de tous les points du système, ainsi que les dilatations ou condensations qui les accompagnent, et nous négligerons, en conséquence, les carrés et les produits de ces quantités, ce qui rendra linéaires, les équations différentielles dont elles dépendent. Nous supposerons aussi le milieu homogène et partout à la même température, afin que les coefficients relatifs à la nature du système, que ces équations renferment, soient des quantités constantes, et que les intégrales puissent s’obtenir sous une forme qui ne soit pas trop compliquée.

§ I.
Propagation du mouvement dans un fluide.

(1) Soit un point quelconque d’un fluide, dont la position, au bout du temps est déterminée par les trois coordonnées rectangulaires et qui est sollicité suivant