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fort divers. Le tellure, par exemple, est quatre fois plus léger que le platine, et l’on ne voit pas pourquoi le sodium et le potassium (ce sont les noms que M. Davy donna aux nouvelles substances), qui le sont six fois plus que le tellure, seraient exclus par là de la classe à laquelle ils appartiennent sous tous les autres rapports.

Cette grande découverte est de 1807, et fut l’objet de la leçon Bakerienne du mois de novembre de cette année[1]. Dans un esprit comme celui de M. Davy, elle ne pouvait manquer de conduire à de nouvelles recherches et à de nouvelles idées ; il essaya le même procédé sur plusieurs terres, et M. Berzélius en ayant fait autant de son côté, elles durent toutes être aussi considérées comme des oxides.

Le grand chimiste suédois, électrisant négativement du mercure en contact avec une solution d’ammoniaque, réussit à produire un amalgame ; aussitôt M. Davy qui obtint le inême effet par un moyen plus simple[2], qui y vit le mer-

  1. On some new phenomena of chemical changes produced by electricity, particularly the decomposition of the fixed alkalies, and the exhibition of the new substances which constitute their bases ; and on the general nature of alkaline bodies. Soc. roy. Lond. 12 et 19 nov. 1807. Philos. trans. of Lond. vol. XCVIII, p. 1. Ann. de Chimie, tom. LXVIII, p. 203 et 225 Bibl. Brit. tom. XXXVIII, p. 3.
  2. An account of some analytical researches on the nature of certain bodies, particularly the alkalies, phosphorus, sulphur, carbonaceous matter, and the acids hitherto uncompounded ; with some general observations on chemical theory. Soc. roy. Lond. 15 dec. 1808. Philos. trans. tom. XCIX, p. 39. Ann. de Chim. tom. LXXII, p. 244, et LXXIII, p. 5. Bibl. Brit. tom. XLII, p. 27. Journal de Phys. tom. LXIX, p. 360.